vendredi 14 octobre 2011

De la guerre



Quelle est la place de la Guerre dans l’imaginaire des gens ? De ceux qui l'ont vécue, et de ceux qui en ont seulement une connaissance intellectuelle ? 
 
Dans ma vie d'enfant, la guerre a été seulement un genre cinématographique. Car j'ai maté beaucoup de films de guerre. Non parce que j'étais cinéphile, mais parce qu'en rentrant du collège le midi, je regardais une émission qui s'appelle (et qui existe encore) « Séance de l'après-midi »
Le menu était composé de chef d’œuvres du cinéma américain des années 50 aux années 80. Ainsi, les enfants brésiliens de mon époque ont biberonné à la culture américaine en regardant de merveilleux films. 
Personnellement, ma mémoire a imprimé ceux de Doris Day, Jerry Lewis et Dean Martin, Jonh Wayne, Rock Husdon et James Dean dans Géant mais ceux dont je me souviens le plus ce sont Casablanca, La colline de l'adieu, Le pont de la rivière Kwai , Autant en emporte le vent et Docteur Jivago. 
Dans mes films préférés, la guerre était soit Le sujet du film, soit le décor. Je ne comprenais absolument pas les enjeux que cela suscitait, j’adhérais seulement au courage et à la bravoure des personnages. The good guys and the bad guys ! 
  
En étant brésilienne, les deux grandes guerres n'avaient eu aucune incidence dans ma vie où celle de ma famille. Pendant le cours d'histoire, on avait l'impression que toutes ses horreurs faisaient partie d'un passé révolu et à milliers de kilomètres de notre vie réelle. 
 
Plus tard, le moment venue de faire l'expérience de la guerre à travers la littérature, l'effet était l'inverse. « Si c'est un homme » de Primo Lévy m'a fait un choc dont je ne me suis plus jamais remise. Plus jamais, j'ai eu le toupet d'aborder la guerre de façon si légère. En revanche, le sujet continue à me fasciner.

À suivre...

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