Quelle
est la place de la Guerre dans l’imaginaire des gens ? De ceux
qui l'ont vécue, et de ceux qui en ont seulement une connaissance
intellectuelle ?
Dans ma
vie d'enfant, la guerre a été seulement un genre cinématographique.
Car j'ai maté beaucoup de films de guerre. Non parce que j'étais
cinéphile, mais parce qu'en rentrant du collège le midi, je
regardais une émission qui s'appelle (et qui existe encore) « Séance
de l'après-midi ».
Le menu était composé de chef
d’œuvres du cinéma américain des années 50 aux années 80. Ainsi,
les enfants brésiliens de mon époque ont biberonné à la culture
américaine en regardant de merveilleux films.
Personnellement, ma
mémoire a imprimé ceux de Doris Day, Jerry Lewis et Dean Martin,
Jonh Wayne, Rock Husdon et James Dean dans Géant mais ceux dont je
me souviens le plus ce sont Casablanca, La colline de
l'adieu, Le pont de la rivière Kwai , Autant en
emporte le vent et Docteur Jivago.
Dans mes films préférés, la
guerre était soit Le sujet du film, soit le décor. Je ne comprenais
absolument pas les enjeux que cela suscitait, j’adhérais seulement
au courage et à la bravoure des personnages. The good guys and the bad
guys !
En
étant brésilienne, les deux grandes guerres n'avaient eu aucune
incidence dans ma vie où celle de ma famille. Pendant le cours
d'histoire, on avait l'impression que toutes ses horreurs faisaient
partie d'un passé révolu et à milliers de kilomètres de notre vie
réelle.
Plus
tard, le moment venue de faire l'expérience de la guerre à travers
la littérature, l'effet était l'inverse. « Si c'est un
homme » de Primo Lévy m'a fait un choc dont je ne me suis
plus jamais remise. Plus jamais, j'ai eu le toupet d'aborder la
guerre de façon si légère. En revanche, le sujet continue à me
fasciner.
À
suivre...
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