mardi 4 octobre 2011

Criolo, un brésilien




Criolo, un brésilien

J'ai souvent entendu des commentaires assez flatteurs concernant la musique et le swing brésilien.

Je n'avais pas alors totalement conscience de l'intérêt porté aux rythmes si variés et parfois méconnus du public brésilien. Plus d'une fois, des amis français m'ont fait découvrir des musiciens brésiliens dont j’ignorais complètement l'existence.

Comme il s'agit d'un vaste pays, on remarquera que chaque région porte sa propre musicalité. La créativité musicale du nord n'a rien à voir avec celle du sud et ainsi de suite. Il y a bien sûr les rythmes qui par leur richesse font presque l'unanimité. Je pense à la Samba, au Forró, à la Bossa-nova.

Une endroit comme São Paulo, avec ses 12 millions d'habitants, finit par rassembler toutes les influences et styles qu'on peut trouver du Caburaí au Chuí (les extrémités du Brésil). Cette ville tentaculaire qui a vu défiler tant d'artistes venant de tous les horizons est à nouveau fière d'avoir engendré un poète touché, enfin, par la grâce. 


Criolo, qui veut dire « métisse », est rappeur depuis 20 ans et a été éducateur pendant 12. Il a grandi dans un quartier pauvre du sud de SP, le Grajau. Exception à la règle, il fut élevé par une mère autodidacte, écrivain, philosophe, animée par l'amour de la connaissance.

Vivant et travaillant toujours là bas, le musicien est devenu une sorte de témoin du microcosme où il évolue. Le décalage existant entre son entourage bienveillant et la dureté du dehors est palpable et c'est peut être l'un des éléments qui rend son travail si important. Comme une thèse urbaine et musicale sur les inégalités de son monde (de notre monde).

Sa musique est à son image. Élégante, métisse, chargée d'une verve sur ce paysage si complexe et déterministe.

Je vous laisse juger par vous mêmes. 
http://www.criolo.net/



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