jeudi 3 novembre 2011

Just like that!




Lundi j'ai fêté mon anniversaire. Date à laquelle j'accorde - ça a toujours été le cas - beaucoup d'importance. J'avoue que pendant ces 36 ans j'ai eu beaucoup de mal à comprendre ceux qui stoïquement ignorent où refoulent une journée pareille. Cela pourrait être d'ordre culturel (ça m'arrangerait) car il est vrai qu'au Brésil les gens ont un penchant pour la fête. L'anniversaire reste donc une occasion de plus pour le faire convenablement. 

J'ai quelques souvenirs bien précis, dont le plus mémorable est celui de mes 11 ans. Mes parents avaient eu la gentillesse de louer une salle assez coquette et comme je suis née le 31 octobre, on considérait que c'était logique que la fête soit thématique, du type Halloween Party. 

À l'époque j'étais très amoureuse d'un petit gars qui s'appelait Manoel, qui de son côté était dingue d'une camarade nommée Michelle, qui pour sa part avait un cousin qui m'adorait. Bref, déjà l'amour était compliqué. 

Alors il s'est produit quelque chose dont les raisons m’échappent (élan suicidaire, désir inconscient de se l'auto boycotter, amour du risque...). J'ai décidé, quelques heures avant ladite soirée de me faire une nouvelle coupe de cheveux. Le résultat était... comment dirais-je? Étonnant. Il m'a fallu beaucoup de courage pour affronter mes invités et surtout être la seule déguisée. Il m'a été également difficile de danser avec le cousin de Michelle, qui était tellement ému qu'il en bavait (littéralement) sur mon épaule. Si, si. 

Allez savoir pourquoi, malgré tous ces petits inconvénients, quand j'y pense, je ressens beaucoup de tendresse envers cette enfant là. J'ai bien l'impression que nous étions encore innocents et convaincus de vivre dans un film, genre The Goonies.

Depuis, évidemment, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Et en pensant à cette trajectoire de l'eau j'ai eu un petit pincement au coeur pour la gosse que j'étais. Car depuis je n'ai pas cessé de la faire taire. Et bizarrement, 25 ans après, je lui fais de la place. Just like that. Sans grandes explications. Sans aucun pathos. Peut être un cadeau que je me suis faite à moi même. Ou simplement une envie, tardive, d'accomplir les rêves qui on été les siens. 

Décidément, j'adore les anniversaires !

1 commentaire:

  1. Prendre soin de l'enfant qui est en nous. Quoi de plus évident, mais quoi de plus difficile. Dans un monde de compétition où l'arriviste est favoris, dans un monde où épanouissement est synonyme de réussite sociale, dans un monde où le bonheur de l'autre est suspect, quelle place laissons nous à cet enfant, à l'enfantin? Aucune. On nous inculque dès le plus jeune âge à bailloner cette part de nous, pourtant fondatrice et essentielle à l'épanouissement personnel. Que faire? (...) Simplement donner une tribune à ce qui nous constitue, à TOUT ce qui nous constitue, arrêter de s'interdire, de se censurer, just like that! Merci Dani, Joyeux Anniversaire. :)

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